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Calcul des racines

Avertissement

En mathématique, les nombres s'expriment avec des expressions qui contiennent des quotients , des racines carrées, ... qui représentent les valeurs exactes. Le calcul numérique donne toujours des valeurs approchées. Ce qui fait que les exemples et exercices donneront toujours des valeurs décimales approchées. Afin de vérifier les résultats le lecteur devra effectuer le calcul de la valeur approchée du résultat final, en respectant le fait que l'on ne fait jamais de calculs intermédiaires approchés.

Définitions

Les racines d'un polynôme correspondent aux valeurs de la variable x qui annulent de polynôme, c'est à dire qui donne un résultat nul.
On dit également que les racines sont solution de l'équation P(x)=0. Le calcul des racines permet de factoriser un polynôme.

Le nombre maximal de racines est égal au degré du polynôme. Les racines peuvent être réelles et/ou complexes. La méthode de résolution de l'équation P(x)=0 dépend du degré du polynôme.

Tout polynôme réel de dégré impair admet au moins une racine réelle.

Nous nous intéresserons aux équations de degrés 1 et 2, et aborderons le degré 3.

Degré 1

Une équation polynômiale de degré 1 ou du premier degré est de la forme : P ( x ) = a x + b = 0 avec a 0 .

Il existe une solution réelle de la forme : x = - b a

Résolution :

a x + b = 0 a x = - b x = - b a

Exemples :

La solution de l'équation 2x+1=0 est x=-12=-0.5

La solution de l'équation 3x-6=0 est x=63=2

La solution de l'équation 2x+3=0 est x=-32=-1.5

jouons avec les racines

Prendre un papier et un crayon, puis demander

Solution [ Voir ]

Degré 2

Une équation polynômiale de degré 2 ou du deuxième degré est de la forme : P ( x ) = a x 2 + b x + c = 0 avec a 0 .

Les solutions possibles dépendent de l'ensemble dans lequel on résoud cette équation :

Résolution :

Le type de solution est déterminé par le résultat d'un premier calcul, le discriminant qui vaut : Δ = b 2 - 4 a c :

Remarque

On peut simplifier les calculs si le coefficient b est pair.
Le calcul du discrimant devient :

Δ = ( 2 b ) 2 - 4 a c = 4 b 2 - 4 a c = 4 ( b 2 - a c ) = 4 Δ
ce qui permet de calculer les racines en fonction de Δ = b 2 - a c avec b = b 2 .
Les racines réelles deviennent x 1 , 2 = - b Δ a , la racine double devient x 0 = - b a et les racines complexes conjuguées deviennent x 1 , 2 = - b i Δ a .

Factorisation dans ℝ :

Les racines permettent d'obtenir le polynôme sous la forme d'un produit de deux polynômes de degré 1 dans ℝ :
P ( x ) = a x 2 + b x + c = a ( x - x 1 ) ( x - x 2 ) dans le cas de deux racines réelles ou P ( x ) = a x 2 + b x + c = a ( x - x 0 ) 2 dans le cas d'une racine double.

Exemples :

x2+3x+2=0
Δ=1>0
on a deux racines réelles : x1=-1 et x2=-2
La factorisation dans ℝ est (x+1)(x+2)
2x2+6x+4=0
Δ=4>0
on a deux racines réelles : x1=-1 et x2=-2
La factorisation dans ℝ est 2(x+1)(x+2)
3x2+6x+3=0
Δ=0
on a une racine double : x=-1
La factorisation dans ℝ est 3(x+1)2
x2+x+1=0
Δ=-3<0
on a deux racines complexes conjuguées : x1=-1+i32-0.5+0.866i et x2=-1-i32-0.5-0.866i
La factorisation n'est pas possible dans ℝ

jouons avec les racines

Prendre un papier et un crayon, puis demander

Solution [ Voir ]

Degré 3

Une équation polynômiale de degré 3 ou du troisième degré est de la forme : P ( x ) = a x 3 + b x 2 + c x + d = 0 avec a 0 . Ce type d'équation admet au moins une racine réelle avec soit :

Cela s'explique par le fait qu'un polynôme de degré 3 est le produit d'un polynôme de degré 2 par un polynôme de degré 1.

Résolution :

La méthode de Cardan est une des méthodes qui permet de résoudre les équations de degré 3. Ici nous en resterons aux équations qui possèdent une racine évidente comme -2,-1,0,1,2, ... . Ensuite on cherchera le polynôme restant soit par division polynômiale ou soit par développement et comparaison. En prenant comme racine évidente -w, on obtient le système :
P ( x ) = a x 3 + b x 2 + c x + d = a ( x + w ) ( x 2 + u x + v ) = a x 3 + a u x 2 + a v x + a w x 2 + a w u x + a v w = a x 3 + ( a u + a w ) x 2 + ( a v + a u w ) x + a v w { a u + a w = b a v + a u w = c a v w = d { u = b a - w v = c a - u w v = d a w

Application numérique :

P ( x ) = 2 x 3 + 10 x 2 + 16 x + 8 = 2 ( x + 1 ) ( x 2 + u x + v ) = 2 x 3 + 2 u x 2 + 2 v x + 2 w x 2 + 2 w u x + 2 v w = 2 x 3 + ( 2 u + 2 w ) x 2 + ( 2 v + 2 u w ) x + 2 v w { 2 u + 2 = 10 2 v + 2 u = 16 2 v = 8 { u = 10 2 - 1 v = 16 2 - u v = 8 2 { u = 4 v = 4 v = 4 P ( x ) = 2 ( x + 1 ) ( x 2 + 4 x + 4 ) P ( x ) = 2 ( x + 1 ) ( x + 2 ) 2
on a donc une racine réelle -1 et une racine réelle double -2.

Factorisation dans ℝ :

Les racines réelles permettent d'obtenir le polynôme sous la forme d'un produit de trois polynômes de degré 1 dans ℝ

P ( x ) = a x 3 + b x 2 + c x + d = a ( x - x 1 ) ( x - x 2 ) ( x - x 3 )
ou bien 1 polynôme de degré 1 et un autre polynôme de degré 1 au carré
P ( x ) = a x 3 + b x 2 + c x + d = a ( x - x 1 ) ( x - x 2 ) 2
ou encore un polynôme de degré 1 au cube
P ( x ) = a x 3 + b x 2 + c x + d = a ( x - x 0 ) 3

Exemples :

x3+6x2+11x+6=0
on a une racine évidentde -1 donc w=1
u=5 et v=6
on a trois racines réelles : -1 et -3 et -2
La factorisation dans ℝ est (x+1)(x+3)(x+2)
x3+3x2+3x+1=0
on a une racine évidentde -1 donc w=1
u=2 et v=1
on a une racine triple : -1
La factorisation dans ℝ est (x+1)3
2x3+10x2+16x+8=0
on a une racine évidentde -1 donc w=1
u=4 et v=4
on a une racine réelle et une racine double : -1 et -2
La factorisation dans ℝ est 2(x+1)(x+2)2
x3+2x2+2x+1=0
on a une racine évidentde -1 donc w=1
u=1 et v=1
on a une racine réelle et deux racines complexes conjuguées : -1 et x1=-1+i32-0.5+0.866i et x2=-1-i32-0.5-0.866i
La factorisation n'est pas possible dans ℝ

jouons avec les racines

Prendre un papier et un crayon, puis demander

Solution [ Voir ]

Le nombre d'or

Considérons l'équation p ( x ) = x 2 - x - 1 = 0 , ce qui donne deux racines réelles :

x 1 = - b + Δ 2 a = 1 + 5 2 1 , 618033988749894848204586834366
et
x 2 = - b - Δ 2 a = 1 - 5 2 0 , 618033988749894848204586834366 .
On remarque que x 2 = - 1 x 1 .
x1 est le nombre d'or φ, on a donc
φ = 1 + 5 2 1 , 618033988749894848204586834366

Définition d'Euclide

"Une droite est dite coupée en extrême et moyenne raison lorsque la droite entière est au plus grand segment comme le plus grand segment est au plus petit".

Représentation géométrique

Cela permet d'expliquer la défintion d'Euclide :
AX = φ × BX et AB = φ × AX=φ2 BX, d'autre part on sait que AB=AX+BX=φ × BX + BX=(φ+1) × BX.
Les deux expressions de AB permettent de déduire φ2=φ + 1
Cela s'explique également pas le fait que φ est solution de l'équation p(x)=0.

Le rectangle d'or

Un rectangle d'or est un rectangle dont la longueur est égale à la largeur multipliée pat φ.
Dans le cas présent on a une largeur de 1,5 unité et une longueur de 1,5 × φ = 2,42703.
Pour vérifier que l'on a bien un rectangle d'or sans effectuer les mesures et calculs, on peut ajouter au rectangle à verifier le même réctangle pivoté de 90°, Si le rectangle est un rectangle d'or alors la diagonale du premier rectangle passe par le coin du deuxième rectangle.
Avec cette méthode, on peut, par exemple, vérifier qu'une carte de crédit est un rectangle d'or.

La spirale d'or

La spirale d'or se construit à partir d'une suite de rectangles d'or imbriqués.
  1. On construit un premier rectangle d'or de dimension L1=φ × l1.
  2. Dans ce rectangle on construit un rectangle de longueur L2=l1 et de largeur l2=l1÷ φ, il reste un carré de côté l1.
  3. Et on continue ainsi de suite en construisant une troisième rectangle dans le deuxième rectangle....
Ensuite on trace une suite d'arcs dans les carrés, on obtient ainsi une spirale qui est la spirale d'or. Cette spirale est très proche de la spirale obtenue avec la suite de Fibonacci.