Systèmes électroniques
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Diodes et Transistors

La diode

Présentation

La diode est une jonction PN, composée de semi-conducteurs dopés, avec un déficit d'électrons (trous) pour le semi-conducteur dopé P, et un excédent d'électrons pour le semi-conducteur dopé N.


A est l'anode, K est la cathode.
La relation entre le courant et la tension est définie par l'expression :

I A K = I s ( e q V A K n k T - 1 ) I s e V A K V T
  • Is est le courant de saturation de l'ordre de quelques pA (10-12A)
  • q=1,602×10-19C est la charge de l'électron en coulomb
  • k=1,381×10-23JK-1 est la constante de Boltzmann
  • T la température en K
  • n=1 pour la plupart des diodes
  • V T = n k T q V T = 1 , 381 × 10 - 23 × 300 1 , 602 × 10 - 19 V T 26 m V

La tension Vs ≈ 0,65v est appelée la tension de seuil de la diode.

Remarque : la caractéristique est tracée pour VAK positif, car pour la partie négative IAK=0. Mais ce n'est pas toujours le cas, car, dans certains montages il faut tenir compte de la tension inverse et du courant inverse, valeurs qui correspondent à l'expression non simplifiée de la caractéristique courant-tension de la diode. De plus la diode ne supporte pas de tension inverse infinie, elle peut être détruite à cause d'une tension inverse trop élevée appelée tension de claquage, dont la valeur varie de quelques V à quelques milliers de V.

Fonctionnement

Pour les utilisations standards, la caractéristique de la diode est simplifiée en remplaçant la courbe exponentielle par des droites.

La valeur de Is ≈ 1pA est très faible par rapport au courant d’utilisation de la diode qui de l'ordre de l'ampère. La courbure de l’exponentielle n’apparaît plus. On peut remplacer la courbe par une droite passant par le point d'abscisse Vs et d'ordonnée IAK=0 et prendre IAK=0 pour VAK<0.

Lorsque la diode conduit (IAK≥0, la caractéristique représente la résistance dynamique de la diode, sur le graphe la pente de la droite représente l'inverse de la résistance dynamique.

On définit deux états de fonctionnement pour la diode

  • Sens direct :
    La diode est passante, on dit qu'elle conduit. La tension VAK≥Vs et la relation s'écrit VAK=Vs+RdIAk avec Rd qui est la résistance dynamique
  • Sens inverse :
    la diode est bloquée, elle ne conduit pas, IAK=0.

Le passage de l'état bloqué à l'état passant se fait en appliquant une tension supérieure ou égale à la tension de seuil Vs.
Le passage de l'état passant à l'état bloqué se produit lorsque le courant IAK devient nul.

Dans ce cas on considère que la résistance dynamique de la diode est nulle, on ne retient que le seuil de tension de la dode. C'est le cas de simplification le plus utilisé.

La diode est réduite à un interrupteur fermé dans le sens passant, et un interrupteur ouvert dans le sens bloqué. Cette simplification est pratique pour analyser rapidement le fonctionnement d'un montage. Mais elle peut s'avérer problématique dans certains montages qui utilisent des tensions faibles (3,3v par exemple).

Utilisation

La diode est surtout utilisée dans les montages dédiés à la conversion de l'énergie. Le schéma suivant permet de montrer le fonctionnement de la diode dans ce type de montage et permet de mettre en évidence les caractéristiques et le fonctionnement de la diode.
Lorsque le montage comprend des diodes avec des inductances et/ou des condensateurs, on peut dire que le régime permanent général est une suite de solutions complètes des équations différentielles de chaque segment temporel qui correspond aux différents états des diodes.
Pour ce type de montage, on étudie séparément les cas ou la diode conduit et où la diode est bloquée. Au démarrage lorsque u(t) ≥ Vs, la diode conduit.

Lorsque D conduit, on a l'équation différentielle R i ( t ) + L d i d t = U sin ( ω t ) , (on néglige le seuil de tension Vs et la résistance dynamique rD).
On connaît déjà la solution générale : i ( t ) = k e - R L t
On va donc chercher la solution particulière de la forme : i ( t ) = a cos ( ω t ) + b sin ( ω t ) qui a pour dérivée i ( t ) = - a ω sin ( ω t ) + b ω cos ( ω t ) et qui est identique à i ( t ) = I sin ( ω t + ϕ )

La solution particulière est

i ( t ) = U R 2 + L 2 ω 2 sin ( ω t - arctan ( L ω R ) )

L'expression complète de i(t) est

i ( t ) = U R 2 + L 2 ω 2 sin ( ω t - arctan ( L ω R ) ) + U R R 2 + L 2 ω 2 e - R L t

Lorsque i(t)=0, la diode D se bloque u2(t) passe à 0 jusqu'à la prochaine alternance positive de u(t).

Voir le calcul complet
On remplace l'expression de i(t) et i'(t) dans l'équation différentielle
a R cos ( ω t ) + b R sin ( ω t ) - a L ω sin ( ω t ) + b L ω cos ( ω t ) = U sin ( ω t )
( a R + b L ω ) cos ( ω t ) + ( b R - a L ω ) sin ( ω t ) = U sin ( ω t )
qui donne le système d'équations { a R + b L ω = 0 - a L ω + b R = U
qui admet comme solutions (méthode de Cramer)
a = | 0 L ω U R | | R L ω - L ω R | = - U L ω R 2 + L 2 ω 2 et b = | R 0 L ω U | | R L ω - L ω R | = R U R 2 + L 2 ω 2
On obtient les valeurs de I et φ :
I = a 2 + b 2 = U R 2 + L 2 ω 2 ( R 2 + L 2 + ω 2 ) 2 = U R 2 + L 2 ω 2 et tan ϕ = I sin ( ϕ ) I cos ( ϕ ) = - L ω R
L'expression de i(t) est
i ( t ) = U R 2 + L 2 ω 2 sin ( ω t - arctan ( L ω R ) ) + k e - R L t
La condition initiale i(0)=0 permet de calculer k :
i ( 0 ) = - U R 2 + L 2 ω 2 sin ( arctan ( L ω R ) ) + k = 0
k = U R 2 + L 2 ω 2 sin ( arctan ( L ω R ) ) = U R 2 + L 2 ω 2 1 1 + L 2 ω 2 R 2 k = U R R 2 + L 2 ω 2
Application numérique
On prend U=12v, f=50Hz, R=100Ω, L=220mH qui donne l'expression i ( t ) = 0 , 098 sin ( ω t - 0 , 6 ) + 0 , 081 e - 454 t . Pour obtenir la valeur de t1, lorsque le courant s'annule, il faut résoudre i(t)=0 avec le solveur de la calculatrice qui donne t1=0,0122s ≈ 12ms en ayant négligé la tension de seuil Vs et la résistance dynamique rD.
Voir les résultats de la simulation

Ce deuxième montage utilise deux diodes D1 et D2 qui est appelée diode de roue libre. (on néglige le seuil de tension Vs et la résistance dynamique rD)

Au démarrage, dès que u(t) ≥ Vs, D1 conduit et D2 est bloquée. On a le même résultat qu'avec le montage précédent.

Lorsque la tension u(t) arrive à 0, le courant i(t) vaut également 0, ce qui bloque la diode D1 et la diode D2 conduit. On a i1(t)=i2(t).

On a une nouvelle équation différentielle avec le circuit D2, R et L : R i ( t ) + L d i d t = 0 avec une condition initiale i1(0)=I0 qui correspond à la valeur de la précédente équation de i(t) en t=T/2 : i 2 ( t ) = i 1 ( t ) = I 0 e - R L t

Lorsque i2(t) vaut 0, la diode D2 se bloque et le cycle recommence à la prochaine alternance positive de u(t).

Application numérique
On prend U=12v, f=50Hz, R=100Ω, L=220mH qui donne l'expression i ( t ) = 0 , 098 sin ( ω t - 0 , 6 ) + 0 , 081 e - 454 t . La valeur de I0 se calcule avec l'exppression de i(t) en T/2 qui donne I0=0,0563A ≈ 56mA en ayant négligé la tension de seuil Vs et la résistance dynamique rD.
Voir les résultats de la simulation

Choix du composant

Le choix du composant est lié au courant direct moyen et à la tension inverse maximale admissible avant claquage de la jonction.

La diode dans les circuits intégrés numériques

Elle était également utilisée pour réaliser des opérations booléennes.

V1V2Vs
0v0v0v
0v+Vcc≈ +Vcc
+Vcc0v≈ +Vcc
+Vcc+Vcc≈ +Vcc

Opération logique OU

  1. V1=0, V2=0, D1 et D2 sont bloquées, le courant I dans R est nul, donc Vs=0v.
  2. V1=0, V2=+Vcc, D1 est bloquée et D2 est passante, il existe un courant I dans R, donc Vs=Vcc-VD2≈Vcc.
  3. V1=+Vcc, V2=0, D1 est passante et D2 est bloquée, il existe un courant I dans R, donc Vs=Vcc-VD1≈Vcc.
  4. V1=+Vcc, V2=+Vcc, D1 D2 sont passantes, il existe un courant I dans R, Vs=Vcc-VD1=Vcc-VD1≈Vcc.

Si on considère que la valeur 0v est un 0 logique et la valeur ≈Vcc est un 1 logique, on a réalisé une opération logique OU.

Voir les résultats de la simulation
V1V2Vs
0v0v≈ 0v
0v+Vcc≈ 0v
+Vcc0v≈ 0v
+Vcc+Vcc+Vcc

Opération logique ET

  1. V1=0, V2=0, D1 et D2 sont passantes, il existe un courant I dans R, donc Vs=VD1=VD2≈0v.
  2. V1=0, V2=+Vcc, D1 est passante et D2 est bloquée, il existe un courant I dans R, donc Vs=VD1≈0v.
  3. V1=+Vcc, V2=0, D1 est bloquée et D2 est passante, il existe un courant I dans R, donc Vs=Vcc-VD2≈0v.
  4. V1=+Vcc, V2=+Vcc, D1 D2 sont bloquées, le courant I dans R est nul, Vs=Vcc-RI=Vcc.

Si on considère que la valeur 0v est un 0 logique et la valeur ≈Vcc est un 1 logique, on a réalisé une opération logique ET.

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La diode zener


Caractéristique

  • sens direct :
    diode standard
  • sens inverse :
    diode avec tension inverse de claquage de faible valeur : Vz tension de zener

Modélisation

Utilisation de la caractéristique inverse en référence de tension car la résistance dynamique de la caractéristique inverse est très faible.

Utilisation

Elle est généralement utilisée en conversion d'énergie comme référence de tension ou encore pour l'écrêtage de tension, comme le montre le montage suivant.

Choix du composant

Le choix du composant est lié à la tension de zener, le courant inverse maximal admissible qui dépend de la puissance dissipée admissible qui est donnée par la relation P=VzIz

Le transistor bipolaire

Présentation


NPN

PNP

Le transistor bipolaire est composé de trois semi-conducteurs dopés NPN ou bien PNP. Ces trois composantes forment, respectivement le collecteur (C), la base (B) et l'émetteur (E).

Fonctionnement

Les différentes couchent ne sont pas de même taille, la jonction B est celle qui a la plus petite taille. La jonction BC est polarisée en inverse, la jonction BE est polarisée en direct. Cela conduit à l'injection de charges électriques de l'émetteur vers la base. Une grande partie de ces charges traversent la barrière de potentiel de la jonction BC pour être collectés par le collecteur, c'est l'effet transistor.

Courants et tensions

La relation principale du transistor est une relation de courant : IE=IC+IB. La deuxième est celle de la diode (PN) : |VBE| ≈ 0,65v. La dernière relation IC=βIB est particulière en ce sens que β n'est pas constant. La valeur de ce paramètre dépend de la tension VCE et du courant IB, de plus il varie beaucoup d'un transistor à l'autre et est situé entre 10 et 500 environ. Ce qui fait que pour calculer les éléments d'un montage, il faut avoir la documentation la plus complète possible du composant utilisé. Le fait que les caractéristiques du transistor ne sont pas linéaires, impliquent qu'il n'est évidement pas possible d'utiliser le théorème de superposition dans les montages à transistor.

Pour les transistors de forte puissance (IC élevé), la valeur de β reste faible entre 10 et 50. Pour les transistors de faible puissance (IC faible), la valeur de β se situe entre environ 100 et 500.
En conversion d'énergie, quand il est nécessaire d'avoir une forte puissance avec un β élevé, on combine un transistor de faible puissance avec un transistor de forte puissance, c'est le transistor Darlington.


NPN

Les relations du transistor s'appliquent également au transistor Darlington NPN.
I E = I B 2 + I C 2 = I E 1 + I C 2 = I B 1 + I C 1 + I C 2 = I B 1 + I C I E = I B + I C
et
I C = I C 2 + I C 1 = β 2 I B 2 + β 1 I B 1 = β 2 ( β 1 + 1 ) I B 1 + β 1 I B 1 = ( β 2 β 1 + β 2 + β 1 ) I B 1 β 2 β 1 I B 1 I C β I B
VBE≈1,3v


PNP

Les relations du transistor s'appliquent également au transistor Darlington PNP.
I E = I C 2 + I E 1 = I C 2 + I C 1 + I B 1 = I E 2 - I B 2 + I B 2 + I B 1 = I E 2 + I B 1 I C = I C + I B
et
I C = I E 2 = ( β 2 + 1 ) I B 2 = ( β 2 + 1 ) β 1 I B 1 β 2 β 1 I B 1 I C β I B
VBE≈0,65v

Montage de base

Le transistor est un amplificateur de courant.

En plus des équations du transistor, l'application de la loi des mailles donne les équations :

{ V C E = V C C - R C I C V e = V B E + R B I B

Le transistor possède deux modes de fonctionnement qui sont le mode "linéaire" où Ve varie de 0 à Vcc et le mode "commutation" où Ve comprend seulement deux valeurs qui sont 0 et Vcc.

En "linéaire", la tension VCE et le courant IC se déplacent sur une droite appelée droite de charge. En réalité, ce montage n'est linéaire que sur faible variation de tension autour d'un point de fonctionnement. Aujourd'hui, ce mode de fonctionnement n'est utilisé que dans des cas très spécfiques.

En "commutation", la tension VCE et le courant IC se positionnent uniquement au point B qui correspond au transistor bloqué et au point S qui correspond au transistor passant voir saturé.

La saturation est un état où la relation IC=βIB n'est plus respectée et où la tension VCE=VCEsat est ala valeur minimum.

Afin de ne pas détruire le transistor, il ne faut jamais dépasser les limites maximales du composant qui sont la tension VCEmax lorsque le tranistor est bloqué, le courant ICmax lorsque le transistor est saturé, et également la puissance maximale admissible représentée par l'hyperbole sur le graphe et donnée par l'équation :

P = V C E I C + V B E I B P V C E I C
Le courant IB étant très faible par rapport au courant IC, on peut négliger la puissance dissipée sur l'entrée du tranistor.

Applications numériques
Variation de l'amplification en courant : β
On prend VCC=12v, VE=5v, T=2N2222. Pour obtenir plus d'informations sur le transistor, on peut se référer à la documentation du 2N2222. On prend dans un premier temps RC=1kΩ et RB=150kΩ, puis RC=100Ω et RB=12kΩ.
Voir les résultats de la simulation

Cela donne un courant IC≈5,9mA et un courant IB≈28,6µA qui donne β≈200

Cela donne un courant IC≈61,8mA et un courant IB≈351µA qui donne β≈175

On remarque que la valeur de β dépend bien du courant IC

Fonctionnement en commutation
On prend VCC=12v, VE=5v, T=2N2222, RC=1kΩ et RB=68kΩ. La tension Ve est un signal carré de fréquence de récurrence 1kHz dans un premier temps puis 50kHz.
Voir les résultats de la simulation

On remarque que les signaux se détériorent lorsque la fréquence augmente. Le signal VBE est déformé à cause des capacités parasites de la jonction BE du transistor. Le signal VCE est également déformé à cause des capacités parasites de la jonction CE. Ce dernier signal est moins déformé, car il se bloque rapidement du fait que la jonction BE se bloque rapidement.

Utilisation

Le transistor est utilisé dans la conversion d'énergie en linéaire et en commutation. Dans ce dernier cas, il commande des circuits RLC. Il est également utilisé pour la commande de relais électromécaniques à l'aide de microprocesseur.

Le relais électromécanique est un contact électrique commandé par un champ magnétique fourni par une inductance. Lorsque l'inductance est alimentée, le champ magnétique attire le contact qui change de position.
Les contacts sont de plusieurs nature : NO (normalement ouvert) qui se ferme en présence du champ magnétique, NF (normalement fermé) qui s'ouvre en presence du champmagnétique, ou encore une combinaison de ces deux contacts.
La valeur de l'inductance dépend de la position du relais. Cela est dû au fait que le circuit magnétique est différent suivant que le contact soit ouvert ou fermé.

Le relais est une inductance, ceci implique d'ajouter la diode de roue libre D qui permet de faire circuler le courant lors du blocage du transistor.

Pour calculer ce montage, on commence par choisir le relais, puis le transistor, la diode et enfin on calcule la résistance RB après avoir calculer le courant IB déduit du courant IC. Le courant IC est déterminé à partir des caractéristiques du relais.

Application numérique

On veut commander un relais à partir d'une sortie d'un microprocesseur. on VCC=5v, Ve=3,3v. Le relais possède les caractéristiques suivantes :

  • Alimentation 5v
  • Inductance au repos : 150mH, alimenté : 290mH
  • Résistance : 160Ω
  • Courant nominal : 30mA

La documentation du relais nous amène à penser que le transistor 2N2222 convient pour commander ce relais. Le courant d'appel du relais (courant qui permet d'effectuer le déplacement mécanique du contact) n'est pas mentionné, il est donc souhaitable de faire une mesure préalable afin de confirmer ou d'infirmer le choix du transistor. Si on choisit de transistor 2N2222, le document nous fait penser que le transistor a un β compris entre 75 et 300. La valeur de 100 est la plus courante, ce qui donne un courant IB=300µA qui donne une résistance RB=8kΩ.

Simulation avec une inductance

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La résistance RB=10kΩ convient car le gain β est supérieur à 100. Cela fonctionne en simulation, il faut évidement le vérifier en pratique et, éventuellement changer la valeur de la résistance RB.
Il faut également véfifier que le courant IB≈220µA est supporté par la sortie du microprocesseur, dans la négative, il faudra trouver une solution en choisissant, par exemple, un transistor MOSFET.

Sur le graphe, le courant ID dans la diode de roue libre nous montre bien l'importance de la diode lors du blocage du transistor.

Remarque : Ce montage ne prévaut en rien le bon fonctionnement avec un relais à la place de l'inductance et de la résistance. Ici la valeur de l'inductance est constante, de plus pour créer la force qui permet de déplacer le système mécanique du contact, il faut, en général, un courant beaucoup plus important. En conséquence, il est tout à fait possible que le montage soit modifié pour l'utilisation avec un relais : transsitor plus puissant, diode plus puissante, nouvelle valeur de RB.

Le transistor MOSFET

Présentation

Le transistor MOSFET (Metal Oxide Semiconductor Field Effect Transistor) est constituté d'un canal N ou P situé entre les broches D (drain) et S (source). Ce canal est rendu conducteur ou isolant par l'application d'une tension entre la grile (G) et le substrat. La grille est isolée du canal. Le type de canal est identifié par la nature des porteurs : N pour des électrons, P pour des trous.

Les équations sont

{ I D S = g m V G S I G = 0

  • canal N :
    VGS > 0 canal DS conducteur, VGS = 0 canal DS bloqué
  • canal P :
    VGS = 0 canal DS conducteur, VGS > 0 canal DS bloqué

La fonction de transfert présente la valeur de la tension Vs et fonction de Ve.

Exemple de fonction de transfert

On utilise le transistor BS170 et une résistance RD=1kΩ. Le simulateur ne possède pas la librairie de ce composant, il est possible de la trouver sur www.mikrocontroller.net ou encore sur la page wiki de ltspice et la méthode pour l'utiliser avec cette video.

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Fonctionnement en commutation

Pour le fonctionnement en commutation, On a deux valeurs de fonctionnement :

On utilise le transistor MOSFET BS170 avec une résistance RDS=1kΩ et une alimentation de 5v.

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Comme pour le transistor bipolaire, les signaux se détériorent lorsque la fréquence augmente. Ceci est également dû aux capacités parasites du transistor.

Utilisation

Le transistor est également utilisé dans la conversion d'énergie à la place des transistors bipolaires. Il est également utilisé pour la commande de relais en lieu et place du transistor bipolaire car il présente le grand avantage de ne pas consommer de courant en entrée.

Commande de relais

On choisit le même relais que celui utilisé avec le transistor bipolaire avec VCC=5v et Ve=3,3v. Le relais possède les caractéristiques suivantes :

  • Alimentation 5v
  • Inductance au repos : 150mH, alimenté : 290mH
  • Résistance : 160Ω
  • Courant nominal : 30mA

La résistance, connectée entre la grille et la masse, permet de fixer le potentiel à 0 si l'entrée E n'est connectée à aucun potentiel. C'est le cas lorsque le montage est connecté à un microprocesseur car toutes les broches sont configurées en entrée au démarrage. On prend en général une résistance d'environ 100kΩ.

Le choix du transistor est également conditionné par le courant maximal consommé lors de l'alimentation du relais (courant d'appel), la tension admissible lorsque le transistor est bloqué. Cette fois, il n'y a plus d'autres calculs, car il n'y a pas de courant d'entrée, hors mis celui consommé par la résistance, qui reste faible pour une broche de sortie de microprocesseur.

Le 2N7002 pourrait convenir, car il a un courant admissible d'environ 100mA et un courant de pointe d'environ 800mA. Ce qui est peut être suffisant pour ce relais, mais il faut le vérifier en mesurant le courant d'appel du relais avant de faire le montage. Si le courant d'appel est supérieur, il faut prévoir un autre transistor mieux adapté.

Simulation avec une inductance

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On a un fonctionnement identique à celui du transistor bipolaire, hors mis le fait que le courant d'entrée est nul. Il faut également prendre en compte le fait que cette simulation est réalisée avec une inductance et une résistance à la place d'un relais. On retrouve également le rôle de la diode lors de la commutation.

Porte logique

Il est également utilisé comme porte logique dans la conception des circuits intégrés numériques.

Ce montage correspond à la technologie NMOS. La résistance a été remplacée par un transistor MOSFET canal N.
Ce choix vient du fait qu'il est plus facile d'intégrer un transistor qu'une résistance sur une puce. De plus la résistance du transistor est élevée ce qui limite la consommation de courant lorsque le transistor conduit.

Ce montage consomme du courant uniquement lorsque le transistor conduit.

Ce montage correspond à la technologie CMOS qui signifie MOS complémentaire. La résistance a été remplacée par un MOSFET canal P. Les transistors étant complémentaires, lorsqu'un transistor conduit l'autre est bloqué ce qui conduit à deux états.

  • Ve=0 ⇒ Le canal N est bloqué, le canal P conduit, Vs=VCC
  • Ve=VCC ⇒ Le canal N conduit, le canal P est bloqué, Vs=0

L'avantage de ce montage est qu'il ne circule aucun courant quelque soit l'état des transistors. Il existe un courant uniquement lors de la commutation, car les transistors ne sont pas parfait, ils conduisent partièlement un court instant lors du changement d'etat. Ce qui fait que la puissance moyenne consommée est proportionnelle à la fréquence.

Cette technologie est la plus utilisée dans les circuits intégrés numériques.

Technologie CMOS en commutation

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Cette simulation met en évidence la consommation de courant lors de la commutation.